• AUTEUR : Jules LAFORGUE.

    Poème classé dans Condition humaine ( sonnet)

    Veillée d’avril

                    

                         Il doit être minuit. Minuit moins cinq. On dort.
                     Chacun cueille sa fleur au vert jardin des rêves,
                     Et moi, las de subir mes vieux remords sans trêves,
                     Je tords mon cœur pour qu’il s’égoutte en rimes d’or.

    Et voilà qu’à songer me revient un accord,
    Un air bête d’antan, et sans bruit tu te lèves
    Ô menuet, toujours plus gai, des heures brèves
    Où j’étais simple et pur, et doux, croyant encor.

                     Et j’ai posé ma plume. Et je fouille ma vie
                     D’innocence et d’amour pour jamais défleurie,
                     Et je reste longtemps, sur ma page accoudé,

    Perdu dans le pourquoi des choses de la terre,
    Ecoutant vaguement dans la nuit solitaire
    Le roulement impur d’un vieux fiacre attardé.

     

    « RV à ne pas manquer .AUTEUR : Madeleine CHAPSAL. »

  • Commentaires

    1
    Samedi 13 Avril 2013 à 18:16

    Jolie poësie! J'ai conservé dans mes favoris le lien vers le site que tu cites...J'irais lire et savourer tous ces jolis mots. Bon dimanche à toi Sandisa.
    Mireille.

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