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    Voici un dialogue tiré du film Le Testament d’Orphée, de Jean Cocteau (1960).
    Il met en scène Jean Cocteau lui-même (mise en abyme) et deux juges : un homme et une femme. Jean Cocteau est accusé d’innocence et « de vouloir sans cesse pénètrer en fraude dans un monde qui n’est pas le [sien] ».


     
    — Second juge (Daniel Gélin) : "il existerait en somme chez vous des individus pareils à un infirme endormi sans bras ni jambes rêvant qu’il gesticule et qu’il court !
    — Jean Cocteau : Vous donnez-là une une excellente définition du poète.
    — Premier juge (Maria Casarès) : Qu’entendez-vous par "poète" ?
    — Jean Cocteau : Le poète, en composant des poèmes, use d’une langue ni vivante, ni morte, que peu de personnes parlent, que peu de personnes entendent.
    — Premier juge : Et pourquoi ces personnes parlent-elles cette langue ?
    — Jean Cocteau : Hum… pour rencontrer leurs compatriotes dans un monde où trop souvent l’exhibitionnisme qui consiste à montrer son âme toute nue s’exerce… chez les aveugles."
    […]
    — Second juge : "n’oubliez pas que vous êtes un amalgame nocturne de cavernes, de forêts, de marécages, de fleuves rouges ; amalgame peuplé par des bêtes gigantesques et fabuleuses qui s’entre-dévorent !"

     
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